La salle de cinéma

Comme je l’expliquais dans l’article sur la source, l’être supérieur est constitué uniquement d’information (sans forme) et sa présence n’est pas localisée. Il utilise le champ quantique pour exprimer n’importe quelle réalité. C’est analogue à ce que fait notre cerveau quand nous rêvons la nuit, car nos rêves n’existent pas : c’est juste une construction mentale dans notre imagination. Pourtant, notre perception et notre conscience croient que c’est bien réel. L’être supérieur, en tant que créateur de notre réalité, est doté d’une intelligence qui dépasse tout ce que nous pouvons concevoir. En étant en lien avec lui, on peut recevoir cette intelligence.

Pour comprendre comment il crée le monde, on peut faire l’analogie avec une personne qui serait dans une salle de cinéma en 3D. Dans le centre de notre cœur, l’être supérieur émane de la lumière blanche dans toutes les directions, qui est analogue à la lumière du projecteur. Ensuite, il imprime un monde objectif sur cette lumière, comme le fait la bobine d’un film. Puis, notre mental observe ce monde avec ses cinq sens, et ces informations sont transmises à la conscience et regardées par l’observateur silencieux.

La lumière

La lumière blanche qui émane à partir du cœur est un amour infini : c’est le « monde du père », notre véritable nature. Un espace sans forme, plein d’amour, de joie et de lumière. Dans cette lumière, nous sommes reliés au reste du monde, que ce soit un autre être, un caillou, un brin d’herbe ou une autre dimension. C’est dans cet espace que nous revenons à notre mort. La plupart des gens qui ont fait une expérience de mort imminente relatent un tunnel blanc, qui est le retour vers cette lumière. C’est aussi dans cet espace que nous choisissons les grandes lignes de notre vie avant l’incarnation, comme le fait un scénariste pour un film.

Le film

Mais comment ce film est-il créé ? Pour moi, c’est un programme logique et causal qui est exécuté par l’être supérieur pour passer d’une image du film à une autre, afin que le monde reste cohérent, stable, et ne passe pas du tout au rien d’un seul coup. C’est cette logique et cette causalité que les scientifiques essaient d’analyser et de disséquer pour tenter de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Je pense aussi que des êtres comme Jésus étaient directement en contact avec l’être supérieur et ont pu modifier cette causalité pour faire apparaître des objets ou réaliser des guérisons spontanées, juste en demandant à l’être supérieur de créer cette réalité. C’est aussi ce qui se passe au moment où nous voulons nous incarner : on choisit la réalité dans laquelle on veut s’incarner (l’univers, la causalité, les sens, le personnage), comme lorsqu’on choisit un jeu vidéo dans cette vie, et cette réalité est créée instantanément par l’être supérieur.

Actuellement, je pense que si l’humain ne peut plus modifier directement la réalité, c’est à cause des peurs qui existent dans notre mental. Car si l’on souhaite créer des monstres, ils apparaissent ! Et là, ce n’est pas dans un rêve, mais bien dans la réalité dans laquelle nous vivons. Donc, pour que notre mental ne perde pas pied, on a choisi de pouvoir changer de réalité uniquement à notre mort, quand nous sommes dans la lumière. Il y a aussi des aspects spirituels qui nous poussent à nous garder dans le monde mental pour pouvoir nous contrôler, j’en parlerai dans un autre billet.

Mais à mon avis, avec un mental en phase avec l’être supérieur, il est possible de créer sa réalité en temps réel en demandant à l’être supérieur de la réaliser, car il est omniscient et bien plus intelligent que nous. Par exemple, je veux un vaisseau pour explorer l’espace et, avec un coup de baguette magique, il est devant moi et c’est parti ! Comment ça marche ? Comment est-ce fait à l’intérieur ? Peu importe, car c’est fonctionnel et ça fait ce qu’on veut, c’est ça le principal. D’ailleurs, on ne sait pas comment fonctionne réellement le corps humain ni le monde dans lequel nous sommes, mais nous le vivons, et c’est ça le principal. On n’a pas forcément besoin de voir le « code source » de l’univers, et si on le pouvait, ça ne serait sûrement pas à notre niveau d’intelligence. Et on utilise déjà se principe la quand on pose une « intention », c’est un message qu’ont donne à l’être supérieur pour nous guider dans cette direction la.

Actuellement, dans notre monde, on essaie de créer des choses avec notre « mental », comme les nouvelles technologies, pour résoudre nos problèmes. Et à mon avis, chaque chose que l’on crée génère plus de problèmes qu’elle n’en résout. Il y a 50 000 ans, on vivait de façon nomade, nus dans la forêt, à manger le fruit des arbres et en vivant d’amour et d’eau fraîche, et tout allait bien. On était sûrement plus heureux qu’aujourd’hui. Mais ce qu’ont vis aujourd’hui c’est le « jeu » auquel on a voulu jouer, comme quand je veux jouer à GTA sur ma console, c’est explicitement à ça que je veux jouer et pas autre chose.

L’observation

La perception

Une fois cette réalité créée, nous l’observons avec notre corps humain et nos cinq sens. La perception que nous avons de ce monde est donc limitée par ces derniers. Par exemple, nous ne voyons ni les infrarouges ni les ultraviolets, pourtant nous savons qu’ils existent. Il existe probablement bien plus de choses dans ce monde que nous ne pouvons percevoir.

Nos sens peuvent également être défaillants et ne pas nous transmettre la bonne information, par exemple lorsqu’on a des troubles de la vue, de l’audition ou des hallucinations dues à une maladie mentale. Ou encore lorsqu’on porte des lunettes de soleil qui modifient la luminosité et la couleur des objets.

D’autres sens apparaissent aussi au fur et à mesure que l’on se reconnecte à l’être supérieur. L’ouverture du troisième œil active un sens qui permet de ressentir et de percevoir le monde énergétique sous-jacent à la matière, ainsi que de se connecter à d’autres espaces-temps. L’ouverture du chakra du cœur permet de revoir la « lumière » de l’être supérieur et de ressentir à nouveau cette unité que nous partageons avec le reste de la création.

Ces nouveaux sens ont leur propre ressenti, mais peuvent aussi se superposer à d’autres : l’unité peut être ressentie comme une émotion, ou la visualisation d’autres dimensions peut apparaître dans notre imagination par le biais du troisième œil.

L’interprétation

On voit que notre perception de la réalité est déjà bien filtrée par nos sens. Et nous avons encore beaucoup d’autres éléments dans notre cerveau qui agissent également comme des filtres :

  • Nos croyances, qui peuvent nous empêcher d’accepter certaines réalités car elles contredisent ce que nous pensons. Par exemple, une personne peut ne pas percevoir le monde énergétique (ou celui des morts) parce qu’elle n’y croit pas , comme un scientifique très ancré dans la matière.
  • Les dénis que nous faisons inconsciemment à cause de traumatismes, des peurs, pour protéger notre intégrité, ou lorsque nous sommes dans un consensus collectif.
  • La manipulation mentale, qui déforme la réalité pour ne voir que ce que l’on veut. Par exemple, une personne vivant dans un monde idéalisé ne retiendra que ce qui est « tout rose » et rejettera inconsciemment le reste.
  • Notre humeur, qui va amplifier les choses négativement quand on ne va pas bien, ou les alléger quand on est en forme.
  • Notre vécu et nos expériences passées, qui vont teinter notre réalité de leurs couleurs et contrastes.
  • Notre estime de soi, qui influence profondément notre manière de voir le monde.
  • La conscience, qui ne se focalise que sur une infime partie de tout ce qui est perçu par les sens.

Tout cela crée des biais et rend notre perception de la réalité très subjective, fortement conditionnée par l’interprétation qui en est faite par notre cerveau, nos croyances, nos expériences de vie et notre état psychologique.

Un thérapeute travaille sur tous ces aspects afin d’aider le patient à revenir dans une réalité plus objective, moins déformée. Sur le chemin spirituel, cela est représenté par la reconnexion à « l’ici et maintenant », qui, à travers la méditation, permet de calmer le mental et de se laisser traverser par la source pour percevoir les choses de manière plus objective. Le travail sur soi permet aussi d’identifier les croyances limitantes et les dénis dans lesquels nous somme enfermés pour pouvoir s’en libérer.

Dans l’expérience de la vie, c’est la connexion à l’autre qui nous permet de découvrir ce qu’il y a derrière nos angles morts, d’identifier nos croyances limitantes et de travailler dessus. Il est aussi possible d’être déjà en lien avec l’être supérieur via le chakra coronal et le chakra du cœur, et de le laisser œuvrer en nous, dans le détachement.

La conscience

En fin de compte, la conscience observe cette réalité qui est construite par le mental et porte l’attention sur ce qui est important dans l’instant présent. Par exemple, si je dois réaliser une action manuelle spécifique avec mes mains, je vais porter ma conscience et mon attention sur mes mains uniquement. Ce mécanisme permet de filtrer ce qui vient du cerveau, car ça serait ingérable d’avoir toutes les informations dans la conscience en même temps.

Les pratiques spirituelles permettent de développer une maîtrise de cette attention pour la focaliser sur ce que l’on veut et ne pas se laisser emporter par la moindre pensée qui passe par la tête. En méditation, on va chercher à se focaliser sur la respiration pour porter notre attention uniquement là-dessus et laisser passer les autres pensées sans y prêter attention.

Une autre technique est d’essayer de ressentir de plus en plus de choses en même temps, par exemple porter son attention sur les mains et les pieds, puis sur la respiration et ainsi de suite. On s’aperçoit rapidement qu’on perd l’attention sur l’un des membres, par exemple les bras quand on souhaite se focaliser en plus sur la respiration. Je dirais que quelqu’un de normal doit pouvoir porter son attention sur deux choses en même temps, par exemple les mains et les pieds, et des êtres spirituels peuvent monter jusqu’à sept.

Comme lorsqu’on regarde un film, la conscience va pouvoir porter son attention sur ce qui se passe à l’image (réalité générée par le mental). Elle peut s’identifier au personnage principal du film (se focaliser uniquement sur l’ego), ou regarder l’image entière et se désidentifier du personnage principal. À ce moment, elle peut observer tout le reste de la scène et le personnage principal n’est plus qu’un élément du décor, comme le reste. Cette désidentification de l’ego est la base de l’éveil spirituel que l’on retrouve dans de nombreuses traditions et donne accès à la clairvoyance.

Conclusion

En fin de compte, c’est comme si ce que nous observions à partir de notre conscience était un film en 3D. À travers nos sens limités et les filtres de notre mental, nous ne percevons qu’une infime partie de ce film et nous l’observons de façon très déformée. Pour tenter de retrouver une vision plus objective de la réalité, on peut travailler sur le mental (via un psychologue ou un thérapeute) et sur l’attention qu’on porte aux choses (voie spirituelle).

Je reviendrai en détail dans de futurs articles sur les différents points que j’ai évoqués dans cet article : mental, conscience, ego, fausses croyances… Car il y a beaucoup de choses à dire sur chacun de ces points et il faut voir ce billet comme une introduction ou comme des pistes de réflexion.

Dites moi ce que vous en pensez dans les commentaires et comment vous voyez les choses.

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